La soirée des visionnaires : Yverdon-les-Bains 2030 - Capitale du transfert des technologies ou Capitale de la culture digitale ? Comment imaginez-vous Yverdon-les-Bains en 2030 ?
Nos cinq visionnaires commencent avec un regard vers le passé, le développement rapide des technologies numériques et les changements sociétaux qui vont avec. « Mon smartphone est un petit ordinateur qui a beaucoup plus de pouvoir que ce qu’avait la NASA lorsqu’ils ont envoyé une personne sur la lune. » dit Pierre Dessemontet, futur syndic de la ville d’Yverdon-les-Bains.Le numérique nous rend la vie quotidienne plus simple et nous permet un accès à l’information sans précédent. Mais la discussion révèle aussi les soucis : un manque de contrôle de l’orientation du développement technologique, et une retraite de la vie sociale, des contacts face à face et le pouvoir de surveillance énorme des grandes entreprises. Un optimisme est nécessaire, d’apprendre comment utiliser les outils à disposition et en faire des instruments d’un changement positif, aidant à résoudre des problèmes sociaux et climatiques. De l’avis de tou.te.s, la technologie doit appartenir à ceux qui l’utilisent, pas à ceux qui l’ont créée. Mouna Alami, représentante du Conseil des Jeunes d’Yverdon-les-Bains, souligne l’importance des compétences analogues, qui doivent être cultivées pour ne pas les perdre. Par exemple savoir lire une carte physique pour s’orienter au lieu d’être dépendant.e de GoogleMaps. Oriane Cochand, directrice du Centre professionel du Nord vaudois, arrondi la vision du future avec un désir que les expériences analogues ne disparaissent pas : « J’aimerais qu’un.e élève fasse un pas, et ose faire l’expérience de la gêne, demander quelqu’un à un café sans passer par des réseaux sociaux. » Une vision partagée par les jeunes dans la salle, qui désirent un futur plus social, moins lié aux écrans et sans catégorisation des humains. L’accent est mis sur le rôle de l’éducation et le besoin de repenser comment – et quoi – l’école enseigne les compétences nécessaires pour un monde numérique.
Avec une masse d’informations au bout du doigt, la réflexion critique, la capacité à distinguer de l’information fondé des « fake news » et les compétences d’autoprotection en ligne deviennent la base du programme scolaire du futur.